Mon nombril
Ouais, ben quoi, c'est un blog, j'ai pas toujours des trucs passionnants à poster. Aujourd'hui, ce que j'ai à dire (et que j'ai besoin de gueuler haut et fort du haut d'une falaise (mais j'ai pas de falaise sous la main)) c'est : j'en ai marre. Alors oui, bien sûr, il se passe des choses dans le monde, il se passe des choses dans mon atelier, mais globalement, aujourd'hui, il se passe des choses autour de mon nombril, et mon nombril, il en a marre. Ne cliquez que si vous êtes prêts à subir mes jérémiades.
Mon nombril en a marre de se réveiller à 5 heures du mat' quand il est crevé à se coucher par terre.
Mon nombril en a marre de pas pouvoir se rendormir parce que crampes toutes les cinq minutes, malgré le magnésium (qui me rend malade et donc cause une autre douleur qui m'empêche de dormir), malgré les litres de flotte.
Mon nombril en a marre de devoir se coucher (pas forcément par terre, y a des lits et des canapés chez nous quand même) avant de tomber de fatigue parce que ben, il me manque un cycle de sommeil par nuit, donc forcément, je tiens plus debout. Mon nombril en a marre d'être associé à un organisme qui pratique l'hypotension et l'hypoglycémie avec une telle constance. Mon nombril aimerait, des fois, retrouver son énergie d'y a 5 ans. Mon nombril aimerait ne pas connaître le sens littéral de "ne pas tenir debout".
Mon nombril a passé, sur le plan physique, une journée de merde, entre nausées et vertiges. Mon nombril aimerait étrangler l'abruti qui a prétendu que les nausées étaient "matinales" et ne concernaient que le premier trimestre de grossesse. Mon nombril aimerait pouvoir remédier aux problèmes d'un des bouts de son tube digestif sans foutre en l'air l'autre.
Mon nombril aimerait aussi signaler à la locataire de son utérus qu'elle va être expulsée dans un mois, et que si ça ne tenait qu'à moi, on reconsidérerait ce délai à la baisse. Mon nombril rappelle à ladite locataire qu'il est interdit de nuire à l'intégrité des systèmes d'adduction d'eau, de ravitaillement, d'évacuation des déchets, ainsi qu'aux murs, autrement connus sous le nom de "côtes". Mon nombril rappelle que l'appartement de ladite locataire ne se trouve EN AUCUN CAS entre l'épiderme et lesdites côtes. Tous travaux de terrassement, forage ou apprentissage précoce du djembé sont strictement interdits.
Mon nombril vient de se taper presque une heure de hurlements suraigus du précédent occupant des lieux, qui est souvent super mignong, mais vient de griller là son capital sympathie aussi sûrement qu'en signant pour être ministre. Sauf qu'au gouvernement, au moins, personne ne vous entendra crier.
Bref, mon nombril en a un gros coup de ras-le-bol. Mon nombril est fatigué, usé nerveusement, et, rappelons-le ça fera plaisir à tous ceux et celles qui pensent que les femmes sont biologiquement plus hystériques que les hommes, fortement caffi d'hormones qui peuvent le rendre un POIL irritable. Mon nombril a passé un certain temps à faire fonctionner ses glandes lacrymales sur le canapé aujourd'hui et mon nombril trouve qu'au bout du compte, ça pique les yeux et on se sent pas forcément mieux après. Voire on se sent franchement cruche quand votre meilleur demi-nombril vient vous demander "mais kesskinya ? é_è" et qu'on répond en larmoyant "chai paaaaaaaaaaas". Donc mon nombril râle.
Mon nombril en a marre.
Au passage, mon nombril a atteint des proportions inquiétantes et montre son intérieur à qui veut le voir, autrement dit surtout au premier locataire de l'utérus sus-mentionné qui trouve que les nombrils, c'est fabuleux. J'ai trouvé quoi faire du tissu bleu à fleurs posté précédemment. J'ai de nouveua du fil pour continuer le costume en matelot. J'ai tiré certaines de mes plaques "grosses manches" mercredi dernier et j'adooooore l'acier offset. J4ai fini mon jupon piqué. :)